25/06/2012

Allèger sa Vie!


Se désencombrer, c’est s’offrir la liberté, la créativité, la quiétude.Et du temps, celui qu’on gaspille à jongler avec les objets et les obligations inutiles.




«Garder en sa possession un objet dont on n’a pas besoin, est un vol »

Le mahatma Gandhi


Si on en juge par nos tiroirs, nos placards et nos garages qui débordent, nous sommes tou(te)s un peu voleur(euse)s !
On consomme de plus en plus mais, surtout, on accumule, on entasse et on empile comme jamais. Et à cette pléthore d’objets s’ajoutent des obligations et des activités incessantes qui nous emportent dans un tourbillon si puissant qu’il peut nous faire perdre la maîtrise de nos vies.



Faire le vide pour mieux faire le plein


Le temps de mettre de l’ordre dans sa vie est arrivé. Dégager la place, se délester du superflu, dire non au troisième téléviseur. Faire la même chose avec les obligations sociales et les relations qui grugent l’horaire sans apporter de plaisir. Bref, se redonner des droits sur son espace et sur son temps.

Les Américains appellent ce grand ménage uncluttering (désencombrement). Ils s’y connaissent : les mini-entrepôts où l’on peut empiler les objets qui ne trouvent pas de place dans la maison sont chez eux une véritable industrie, avec 32 000 entreprises et 55 000 employés. Ils y consacrent chaque année 6,6 milliards de dollars !

Doit-on pour autant se priver et adhérer mordicus à la « simplicité volontaire » ? Absolument pas. Il s’agit seulement de réapprendre à répondre à ses vrais besoins. Pour reprendre les propos de Dominique LOREAU, qui, séduite par l’art de vivre minimaliste des Japonais, a publié ,l'Art de la simplicité,
« Il ne s’agit pas d’éliminer ce qu’on aime, mais de se débarrasser de tout ce qui ne contribue pas ou plus à notre bonheur. »

Un monde de sur-stimulation

D’où vient donc ce besoin de « tout remplir », aussi bien son emploi du temps que son garde-manger ? La psychologue Janine Corbeil, qui s’intéresse à la relation qu’on entretient avec ses objets et son cadre de vie, le croit lié à la peur du vide et à la « sur-stimulation » caractéristiques de notre époque.
« Nous vivons, dit-elle, dans une civilisation qui nous demande beaucoup, mais qui nous donne aussi beaucoup. Quand nous passons des années à faire tourner la roue de plus en plus vite, il est normal de nous sentir perdus au moment de ralentir, devant une page blanche ou une armoire vide. » Alors on apaise ses angoisses en cherchant le réconfort dans le tangible, le concret, les possessions matérielles.

« Regardez les enfants, continue la psychologue : ils ont des horaires de ministre dès leur plus jeune âge. Bombardés d’informations parce que placés très jeunes devant la télé, beaucoup seraient incapables de se débrouiller pour passer une journée à s’amuser, comme nous le faisions à leur âge. Aujourd’hui, il faut leur organiser des activités. Une période de temps où rien n’est prévu les laisse complètement démunis ! »
Janine Corbeil confirme qu’il existe un lien intime entre la maîtrise qu’on a de son environnement et la maîtrise de soi : « On met de l’ordre dans sa vie ou dans ses idées de la même façon qu’on met de l’ordre dans son placard. Quand on a perdu le contrôle de ce qui nous entoure, cela se répercute immanquablement sur notre état d’esprit. » Il est aussi difficile, ajoute-t-elle, de vivre avec un esprit encombré que dans un espace encombré.

Le désarroi de la surabondance

Connaissez-vous la loi de Pareto, du nom du sociologue et économiste italien Vilfredo Pareto (1848-1923) ? Cette « loi », qui s’appelle aussi loi du 80/20, veut que 80 % des richesses dans le monde soient entre les mains de 20 % de la population. En l’étudiant, des chercheurs ont remarqué qu’elle s’appliquait aussi à une foule d’autres aspects de la vie. Ainsi, on ne porterait, 80 % du temps, que 20 % de ses vêtements ; dans 80 % des cas, on ne se servirait que de 20 % de ses objets, et ainsi de suite.

Alors pourquoi hésiter à passer en mode allégé, quand la surabondance ne rend même pas service ? On n’a qu’à penser à la valise qu’on emporte en voyage : 10 vêtements pour deux semaines et, chaque jour, on a une tenue qui convient. Dans ces conditions, comment se fait-il qu’on se gratte la tête tous les matins devant un placard grand comme une salle de bains ?

Chaque jour un peu plus légèr(e)...
Trier les objets en fonction de l’espace dont on dispose est une sorte de rendez-vous avec soi-même. Consacrer 15 minutes par jour à cette opération aura des effets immédiats sur son humeur et son niveau d’énergie. On remet en question l’utilité réelle de chaque objet. On garde, on range, on jette, on donne. Petit à petit, les résultats de cette opération se feront sentir. Quand on peut s’offrir le luxe de ne plus tourner en rond pour chercher ses choses, qu’on n’achète plus en double et qu’on n’a plus à fouiller et à déplacer des meubles pour en débusquer d’autres, on gagne non seulement du temps, mais de la tranquillité d’esprit. On respire !




Car alléger sa vie, c’est se donner deux outils précieux qui rendent chaque jour plus facile : du temps et de la liberté. Aux dernières nouvelles, ça ne s’achète nulle part...
Pour être une « addict » ,je me soigne avec…
« L’art de la simplicité » Dominique LOREAU
« Ordonner sa vie pour mieux en apprivoisant son cochon intérieur » Marco von MUNCHHAUSEN
« Organisez votre vie pour mieux la vivre » Julie MORGENSEN plus classique mais un must!
J'ai adoré.

 
Merveilleuse semaine à VOUS .
Sincère Vitalité!
Béatrice.